Dans tous les secteurs d’activité avec lesquels DECIMAL travaille mais particulièrement dans le secteur manufacturier, il est souvent question de transversalité et de rapprochement, d’alignement des ventes avec les opérations. Les directeurs financiers du secteur ont clairement un rôle à jouer dans cet espace, celui de faire le lien entre les enjeux opérationnels et stratégiques. Ainsi, gagnant en influence, ils deviennent les pièces maitresses de la transformation de l’organisation. Cette transformation passe inévitablement et concrètement par l’évolution des outils en place, plus souples et plus intégrés.
Tous les secteurs veulent mieux comprendre les coûts, autant celui de la matière première, incluant l'impact des différentes formes de pertes que celui de la masse salariale, où l'on remarque que la main d'œuvre directe, celle retrouvée dans les nomenclatures de produits (Bill of Materials ou BOM), ne balance pas vraiment avec ce qu'on retrouve dans les livres, ce qui conduit à un coût de revient sur ou sous-évalué.
Dans un contexte où les organisations veulent mieux saisir comment leurs coûts, autres que directs, se comportent, le fait d'avoir une bonne compréhension de ceux-ci servira non seulement à avoir un coût de revient plus précis mais permettra aussi de refacturer certains coûts à l'interne et par ricochet, d'influencer le comportement interdépartemental de l'organisation.
Il est également essentiel de pouvoir monter des scénarios (What-if) et des prédictions (Should cost), de pouvoir gérer des inventaires, se comparer entre usines pour identifier les meilleures pratiques, les répliquer sur chacune d’entre elles et analyser les différentes rentabilités.
En terme de reporting, le secteur est très friand d’analyses extrêmement fines et étayées sur les coûts de production. Dans le fond, le besoin est assez simple. Il s'agit de bien comprendre ce qui fait qu'un produit coûte plus cher qu'un autre et de bien saisir l'élasticité du coût de revient selon les capacités disponibles de l'usine. Avec une vision claire et en comprenant ce qui fait varier le coût d'un produit, l'entreprise sera en bien meilleure posture pour comprendre la réelle rentabilité de ses produits, clients et marchés. Et n'oublions pas de mentionner à quel point cette compréhension va contribuer aux projections et aux analyses de toutes sortes.
Ce secteur a particulièrement besoin d’outils intégrés et flexibles, capables de maintenir et d’améliorer l’efficacité des activités quotidiennes. L'intégration informationnelle a de plus en plus une place de choix et particulièrement si l'on veut être en mesure de réagir rapidement. Pour ce faire, il faut privilégier de bons outils d'analyse qui s'intègrent aux ERP, faute de quoi les analystes perdront un temps fou à compiler leurs données de base.
Finalement, il est extrêmement judicieux d'effectuer un contrôle des processus comptables et financiers de bout en bout, en continue, pour pouvoir rapidement aligner la donnée sur une action et effectuer des analyses comparatives.
Pour terminer, il ne faut pas négliger le fait que dans un contexte de pénurie de la main d'œuvre, alors que le PIB du Québec provient en grande partie du secteur manufacturier, les outils de prédiction sont essentiels à la survie du secteur dans les prochaines années.
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